Une spécialiste du recrutement nous dévoile les critères essentiels à indiquer dans son curriculum vitae lorsqu’on postule à un emploi d’assistante polyvalente. Elle commente pour Keljob le CV d’un candidat et analyse les forces et faiblesses de sa candidature. Des conseils spécifiques mais aussi génériques à retenir pour votre propre CV.
On pourrait croire que les assistants polyvalents sont interchangeables. Mais c’est une idée reçue. Car pour ce poste, les recruteurs sont en quête de perles rares. Parmi les compétences recherchées en priorité, la maîtrise du français écrit comme oral arrive tout en haut de la liste. Une faute d’orthographe dans le CV sera donc du plus mauvais effet.
La tenue d’un agenda, l’organisation de réunions ou la gestion d’e-mails font également partie des incontournables de la fonction. Faut-il encore les valoriser dans son CV avec des exemples concrets. Un assistant qui a pris en charge l’organisation du déménagement de son entreprise est d’autant plus légitime quand il prétend savoir classer et archiver des documents.
Au premier coup d’œil, le recruteur va également vouloir cerner le niveau opérationnel du candidat, notamment ses habilités informatiques. Si Excel n’a pas de secret pour vous, il est utile de spécifier, par exemple, que vous maîtrisez les macros. En somme, savoir valoriser sa plus-value dans son CV d’assistant, c’est la clé pour sortir du lot.
Voici l’exemple d’un CV assistante polyvalente annoté par Christine Velardo, directrice associée du cabinet Seref Consultants.
Analyse de ce modèle de CV assistante polyvalente par Christine Velardo, directrice associée du cabinet Seref Consultants.
Linéaire et disgracieux
« Dans ce CV, rien n’attire l’œil », déplore d’emblée Christine Velardo. Et c’est dommage car ce seul constat peut complètement discréditer la candidature. « Nous sommes face à un catalogue insipide de compétences et d’expériences », regrette cette spécialiste du recrutement d’assistants. Or, pour prétendre à ce poste, mieux vaut savoir maîtriser l’art de la mise en page.
Faire le tri pour mieux détailler
« À vouloir être trop exhaustif, ce CV est une véritable planche à savon », poursuit Christine Velardo. La candidate détient deux diplômes parfaits pour ce type de poste. Inutile, par conséquent, « de rajouter ses 5 années de Licence en études religieuses qui n’apportent rien d’autre que des questionnements ».
De plus, l’énumération fastidieuse de toutes les étapes d’un parcours professionnel a peu d’intérêt si le recruteur ne dispose pas de détails pertinents sur chacune d’elles. Notamment les responsabilités ou la taille de l’entreprise. « Mettre au même niveau une expérience d’un mois et une autre de cinq ans peut susciter la méfiance. »
Verdict ?
« Certes, la candidate a des compétences intéressantes. Mais en l’état, son CV me donne l’impression qu’elle n’a pas un bon niveau. Je n’ai pas envie de donner suite », conclut Christine Verlardo.