Un spécialiste du recrutement nous dévoile les critères essentiels à indiquer dans son curriculum vitae lorsqu’on postule à un emploi de graphiste. Il commente pour Keljob CV d’un candidat et analyse les forces et faiblesses de sa candidature. Des conseils spécifiques mais aussi génériques à retenir pour votre propre CV.
Sans surprise, un graphiste va d’abord être jugé sur sa créativité. Même s’il ne s’agit pas de tout miser sur l’originalité, votre CV devra témoigner de votre sensibilité esthétique. Une mise en page inventive, même si elle est sobre, pourra vous aider à tirer votre épingle du jeu.
En soi, un CV ne suffira pas à convaincre le recruteur : il voudra consulter votre book pour s’assurer que vos références correspondent à ses attentes. Un lien vers un portfolio en ligne est ainsi fortement recommandé. N’hésitez pas à y intégrer vos créations personnelles, notamment si vous êtes jeune diplômé.
Par ailleurs, si vous avez une expérience en agence, précisez le nom des clients pour lesquels vous avez travaillé. Et mentionnez systématiquement le type de travaux réalisés : identité visuelle, packaging, maquette d’un journal interne, application mobile…
Les profils « tout terrain » sont aujourd’hui convoités. Print, web, édition et 3D sont donc autant de mots-clés à valoriser dès l’en-tête de votre CV.
Voici l’exemple d’un CV graphiste annoté par Marie-Anne Muller, consultante en recrutement du cabinet Elaee.
Cliquez sur l'image pour agrandir le CV
Analyse de ce modèle de CV acheteur par Marie-Anne Muller, consultante en recrutement du cabinet Elaee.
Pas d’effort créatif
D’emblée, la faiblesse graphique de ce CV saute aux yeux de Marie-Anne Muller. « La sobriété peut parfois être un parti pris, concède la consultante. Mais ce candidat n’apporte aucune touche créative personnelle. La tentative graphique du titre aurait pu par exemple être déclinée dans le CV. »
Des atouts à mettre en avant
Pour Marie-Anne Muller, ce candidat se dévalorise. « Pourquoi mentionner d’abord le type de contrats et omettre de préciser le titre des missions ? », s’interroge-t-elle. Par ailleurs, sa dernière expérience n’est pas suffisamment détaillée. Qui sont ses clients ? Quels sont les dossiers sur lesquels il a travaillé ? Avec quels profils de créatifs a-t-il collaboré ? « En l’état, le CV est beaucoup trop vague », déplore-t-elle.
Verdict ?
Ce CV ne remporte pas les faveurs de la consultante. « Je ne peux pas appeler ce candidat, confirme Marie-Anne Muller. Son CV n’est pas convaincant et n’offre pas suffisamment d’éléments pour creuser ».